Douleurs chroniques
Comme le rapporte le Réseau Québécois de Recherche sur la douleur, « l’épidémiologie de la douleur ne laisse aucun doute sur sa prévalence. Selon les données concernant le Québec tirées d’une étude canadienne (Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (AETMIS), Prise en charge de la douleur chronique (non cancéreuse), résumé, mai 2006.), la prévalence de la douleur chronique était de 20 % chez les hommes adultes et de 24 % chez les femmes en 1996. Toutefois, les Québécois ne souffrent pas plus qu’ailleurs. Les résultats d’une grande étude européenne (15 pays – 46 394 participants4) menée en 2002 affichaient des taux comparables à ceux de l’Amérique : 12 % en Espagne, 30 % en Norvège. » (Luc Dupont, journaliste scientifique).
Qu’est-ce que c’est?
La douleur est un signal sensoriel lié à la présence d’une lésion réelle ou potentielle des tissus organiques entraînant une expérience désagréable. Ce signal a pour finalité d’informer l’organisme que son intégrité est menacée. Selon la définition internationale, on parle de douleur chronique lorsqu’elle persiste plus de six mois malgré un traitement adéquat.
On distingue la douleur aiguë de la douleur chronique en ce que la première correspond au signal sensoriel qui est déclenché juste après la survenue de la blessure. C’est ce signal qui pousse la personne à aller consulter et à recevoir les soins adéquats permettant d’aboutir à la consolidation de la blessure.
Concernant la douleur chronique, cette dernière occupe de plus en plus de place dans la vie de la personne et devient le problème central. Les répercussions peuvent être de plusieurs ordres :
- psychologiques (développement de croyances erronées, symptomatologie dépressive, anxieuse, comportements douloureux dysfonctionnels, kinésiophobie, insomnie, etc.)
- fonctionnelles (arrêts de l’occupation professionnelle, des loisirs, de l’activité physique)
- sociales (isolement, perte du rôle social)
Ainsi, on comprend aisément que la prise en charge de la douleur chronique nécessite la mise en place d’interventions multidisciplinaires (kinésiologie, ergothérapie, psychologie, médicale, etc. ).
Quelles en sont les principales causes?
Les causes de la douleur chronique peuvent être multiples. Voici quelques exemples :
- maladies (un cancer, par exemple)
- blessures physiques
- fibromyalgie
- arthrite
Quelles interventions en psychothérapie?
Les approches cognitivo-comportementales ont démontré leur efficacité dans la gestion de la douleur chronique, et ce, pour diverses causes. Ce qui est principalement visé par ces approches est la modulation du ressenti de la douleur. Ceci est rendu possible grâce à:
- la modulation de l’attention donnée à la douleur (imagerie mentale, relaxation, pleine conscience)
- la modulation des attentes face au traitement
- la modulation du sens donné à la douleur (connaissance de sa condition, modification des croyances erronées)
- la modulation de l’humeur